Le risque d’un “black out ” d’électrique existe pour 2022.

      AFP
 
 
Les problèmes sur l’approvisionnement en électricité se renforcent, selon RTE, le gestionnaire du réseau électrique français.

Selon une analyse publiée le 30 décembre 2021 sur les risques pour l’hiver 2021-2022, le gestionnaire n’exclut plus de couper l’électricité aux ménages, “en dernier recours”.

Les risques sont importants, cet hiver 2021-2022, concernant la production d’électricité sur le territoire français. RTE liste la crise qui touche toute l’Europe, et qui fait exploser les prix sur le marché, mais aussi “des épisodes de faible production éolienne ces derniers mois” qui ont, de fait, réduit la quantité d’électricité disponible.

À cela s’ajoute un autre problème : un parc nucléaire dont les niveaux de production sont “inférieurs aux minima historiques et notamment à ceux de l’année dernière”. Plusieurs réacteurs sont à l’arrêt, plus que prévu en raison des retards de maintenance accumulés pendant la crise du Covid-19 et d’autres problèmes signalés ultérieurement.

“Dans ces conditions, la France se trouve fréquemment en situation d’importation d’électricité depuis novembre, alors qu’elle est traditionnellement exportatrice”, a déclaré le responsable. La France ne produit pas assez d’électricité… et le froid ne fait que commencer.

Il ne faut pas compter sur le nucléaire car selon RTE, “la disponibilité prévisionnelle du parc nucléaire français est désormais estimée par RTE dans une fourchette comprise entre 43 et 51 GW pour la majeure partie du mois de janvier : c’est le plus bas niveau jamais atteint pour le parc nucléaire à cette période de l’année” – la France n’a pas d’autre choix que d’adapter sa consommation. Un problème, car le froid pourrait devenir encore plus intense en janvier et février 2022.

En cas de chute des températures à 4 degrés “en dessous de la normale” ou si la production éolienne est “très faible” en Europe, alors le gestionnaire procédera à des coupures de courant. Il commencera par une baisse de tension sur le réseau et par la coupure de la fourniture d’énergie aux “gros consommateurs industriels”, coupure prévue dans leur contrat.

Il existe, selon RTE, un scénario noir : si la production est faible et le froid important, “en dernier recours, le recours à des coupures ciblées des consommateurs reste une solution à laquelle RTE devra potentiellement recourir en cas de conditions météorologiques difficiles”.
 
 
Share on
Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

unnamed - 2022-01-13T091231.348

Le risque d’un “black out ” d’électrique existe pour 2022.

      AFP
  Les problèmes sur l'approvisionnement en électricité se renforcent, selon RTE, le gestionnaire du réseau électrique français.

Selon une analyse publiée le 30 décembre 2021 sur les risques pour l'hiver 2021-2022, le gestionnaire n'exclut plus de couper l'électricité aux ménages, "en dernier recours".

Les risques sont importants, cet hiver 2021-2022, concernant la production d'électricité sur le territoire français. RTE liste la crise qui touche toute l'Europe, et qui fait exploser les prix sur le marché, mais aussi "des épisodes de faible production éolienne ces derniers mois" qui ont, de fait, réduit la quantité d'électricité disponible.

À cela s'ajoute un autre problème : un parc nucléaire dont les niveaux de production sont "inférieurs aux minima historiques et notamment à ceux de l'année dernière". Plusieurs réacteurs sont à l'arrêt, plus que prévu en raison des retards de maintenance accumulés pendant la crise du Covid-19 et d'autres problèmes signalés ultérieurement.

"Dans ces conditions, la France se trouve fréquemment en situation d'importation d'électricité depuis novembre, alors qu'elle est traditionnellement exportatrice", a déclaré le responsable. La France ne produit pas assez d'électricité... et le froid ne fait que commencer.

Il ne faut pas compter sur le nucléaire car selon RTE, "la disponibilité prévisionnelle du parc nucléaire français est désormais estimée par RTE dans une fourchette comprise entre 43 et 51 GW pour la majeure partie du mois de janvier : c'est le plus bas niveau jamais atteint pour le parc nucléaire à cette période de l'année" - la France n'a pas d'autre choix que d'adapter sa consommation. Un problème, car le froid pourrait devenir encore plus intense en janvier et février 2022.

En cas de chute des températures à 4 degrés "en dessous de la normale" ou si la production éolienne est "très faible" en Europe, alors le gestionnaire procédera à des coupures de courant. Il commencera par une baisse de tension sur le réseau et par la coupure de la fourniture d'énergie aux "gros consommateurs industriels", coupure prévue dans leur contrat.

Il existe, selon RTE, un scénario noir : si la production est faible et le froid important, "en dernier recours, le recours à des coupures ciblées des consommateurs reste une solution à laquelle RTE devra potentiellement recourir en cas de conditions météorologiques difficiles".  
Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *