En Antarctique, la base de recherche Concordia, installée sur le Dôme C du plateau antarctique à plus de 3 000 mètres d'altitude, a enregistré le 18 mars 2022 une température record de -11,5°C.

Cette station Concordia ,du plateau antarctique à plus de 3 000 mètres d'altitude, a enregistré le 18 mars 2022 une "chaleur" record de -11,5°C, "record absolu tous mois confondus, battant les -13,7°C du 17 décembre 2016", a tweeté Etienne Kapikian, prévisionniste à Météo-France.  Alors que les températures auraient dû baisser avec la fin de l'été austral, la base Dumont d'Urville, installée elle sur la côte de la Terre Adélie, a établi un record de douceur pour un mois de mars, avec +4,9°C, et un record de température minimale de +0,2°C le 18 mars.

"Les jours sans gel sont occasionnels à (Dumont d'Urville), mais ils ne s'étaient jamais produits après le 22 février (en 1991)", a noté sur Twitter Gaëtan Heymes, de Météo-France. Il a expliqué un "événement historique de douceur sur l'est" du continent glacé, avec des températures de 30 à 35°C supérieures aux normales saisonnières.  "C'est la période où les températures sont censées baisser rapidement, depuis le solstice d'été en décembre", a noté Jonathan Wille, chercheur à l'Institut des géo sciences de l'environnement de Grenoble. "Cette vague de chaleur en Antarctique change ce que nous pensions être possible pour la météo en Antarctique", a-t-il ajouté sur Twitter.

Il est clair que les pôles se réchauffent très rapidement.

Dans tous les cas, il n'est pas possible de spécifier un événement qui se produit pour l'attribuer au changement climatique, l'un des signes les plus clairs du réchauffement climatique est la multiplication et l'intensification des vagues de chaleur. Les pôles se réchauffent encore plus vite que la moyenne mondiale, qui a gagné en moyenne environ +1,1°C depuis l'ère préindustrielle.

Ce courant de chaleur en Antarctique de l'Est intervient alors que, fin février, la banquise antarctique avait atteint sa plus petite surface enregistrée depuis le début des mesures par satellite en 1979, avec moins de 2 millions de km2, selon le centre de recherche américain National Snow and Ice Data Center.