Grâce à la technologie et à l’intelligence artificielle installées dans des capsules qui répondront à tous les besoins de la gestation, le projet EctoLife imagine comment les enfants du futur pourraient être conçus sans une grossesse de neuf mois, remplacée par un suivi sur son smartphone.
Ce projet est porté par Hashem Al-Ghaili, installé à Berlin qui se définit comme un producteur, un réalisateur et un communiquant scientifique. A travers EctoLife, il propose une approche marketing plutôt que scientifique et met surtout en avant sa notoriété sur les réseaux sociaux plutôt que ses publications scientifiques.
Il a révélé le projet EctoLife en avant-première sur le site Science and Stuff et a réussi à attirer l’intérêt et à susciter des commentaires positifs et négatifs sur un projet relativement éloigné de la réalité actuelle. EctoLife propose ainsi de résoudre les problèmes concrets liés à la procréation, les chercheurs ayant récemment calculé que par exemple le nombre de spermatozoïdes dans le sperme a diminué de 51,6% entre 1972 et 2018 dans le monde, certains commençant à parler de crise imminente de l’infertilité.
Ce problème concerne aussi les femmes, les premières concernées par les accouchements, qui souffrent, stressent et peuvent être exposées à des complications graves ou mortelles. Selon Hashem Al-Ghaili, EctoLife résout ces difficultés puisque le nombre de spermatozoïdes ne sera plus un problème, un seul étant suffisant pour procréer et l’accouchement n’étant plus douloureux, il se fera en appuyant sur un bouton.
A l’instar de la fécondation in vitro, EctoLife prévoit que la fécondation entre l’ovule et le spermatozoïde se fasse sous microscope et qu’au lieu de se développer dans un placenta, l’embryon se développe dans un environnement artificiel, nommé pod, qui contient tout le nécessaire pour un développement normal. Une intelligence artificielle assure le contrôle du processus et une application permet aux parents de suivre la croissance du bébé sur l’écran de leur smartphone. Grâce à la technologie, les pods sont équipés de haut-parleur qui diffusent la voix des parents pour bercer le bébé.
Comme il grandit loin des parents dans des usines aux côtés de milliers d’autres embryons, EctoLife prévoit l’utilisation d’un casque de réalité virtuel et d’un gilet qui reproduit les coups de pied du bébé pour assurer une connexion entre les parents et leur enfant. Le projet propose également de livrer des bébés génétiquement parfaits en enlevant du génome les gènes les plus connus pour rendre malade.
La présentation vidéo du projet EctoLife précise que l’objectif est de fournir une descendance intelligente qui reflète la sagacité des choix des parents, elle indique aussi que les embryons pourront être génétiquement édités par CRISPR-Cas9, un système permettant de couper l’ADN à un endroit précis du génome, avant d’être transférés dans le pod et qu’il sera possible de réparer toutes les maladies génétiques héréditaires présentes dans les familles, l’enfant et sa descendance vivront une vie saine et confortable sans maladie génétique.
Le projet propose un Package Élite qui permet de choisir la couleur des yeux, de la peau, des cheveux, ainsi que la taille, la forme physique et le niveau d’intelligence du bébé. L’objectif du projet est de proposer un enfant parfait plutôt qu’un enfant qui ressemble à ses parents, conçu depuis son canapé, sans tomber enceinte, sans accoucher et sans souffrir. Le projet global reste à ce stade de la science-fiction, mais il est par exemple à noter que les utérus artificiels existent déjà et qu’EctoLife illustre l’intérêt de certains portent à imager le futur de l’humanité.
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