Le Square Kilometer Array ou SKA, le radiotélescope en cours de construction sur deux sites en Afrique et en Australie, sera opérationnel en 2030 et servira aux astronomes pendant au moins cinquante ans. Le plus grand télescope du monde est un ensemble de récepteurs radios qui sont positionnés pour partie au nord du Cap en Afrique du Sud et pour partie dans la région de Murchison en Australie occidentale.
Les récepteurs installés en Afrique du Sud balaieront le ciel avec 197 paraboles de quinze mètres de diamètres pour détecter des sources radio dans la gamme de fréquences moyennes de 350 MHz à 15,4 GHz et la partie australienne sera composée de 131.000 antennes dipôles pour détecter des ondes radio de fréquence comprise entre 50 et 350 MHz. Les deux systèmes pourront fonctionner ensemble comme un unique télescope.
La présidente du Conseil du SKA, Catherine Cesarsky, a déclaré que le projet SKA avait mis de nombreuses années à se préparer, mais qu’après les trente premières années de préparation, les derniers dix-huit mois d’activité intenses ont permis de commencer sa construction. L’avantage des ondes radio est qu’elles passent à travers la poussière et les débris contrairement à la lumière visible et elles permettront aux astronomes d’observer des régions inaccessibles à d’autres de types de matériel d’observation.
La taille du SKA le rend extrêmement sensible et lui permet d’offrir un support informatique qui facilitera l’observation de l’espace en profondeur. La superficie occupée par l’ensemble du système s’étendra, comme son nom l’indique sur un kilomètre carré et s’il sera officiellement opérationnel en 2030, les astronomes espèrent pouvoir utiliser certaines antennes dans quelques mois. Les deux premières stations d’antennes devraient être installées d’ici mai 2023 et la première parabole devrait installée en avril 2024.
La construction du SKA nécessite l’installation d’une vaste infrastructure d’alimentation et de fibres pour connecter et supporter les antennes. De plus, la sensibilité des instruments a obligé à positionner le réseau dans des endroits éloignés où l’utilisation de récepteurs radio conventionnels est interdite pour éviter toute perturbation.
Le choix s’est porté sur des sites se trouvant uniquement à proximité de communautés autochtones avec des entreprises locales qui contribuent aussi grandement à la construction du projet. Le SKA est financé à hauteur de 1,3 milliard d’euros par les seize États membres qui participent au projet et en complément, 700 millions d’euros seront nécessaires la première décennie d’exploitation pour assurer le fonctionnement du système.
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