Le nouveau chef de Hong-Kong

 

Le nouveau responsable de l’exécutif de Hong-Kong, John Lee, âgé de 64 ans, est un ancien chef de la sécurité favorable au gouvernement de Pékin qui a officié lors des répressions des manifestations pro-démocratiques de 2019.

Les élections au cours desquelles il a été élu laissaient peu de marge à une surprise car il était candidat unique choisi par un comité qui avait été préalablement constitué avant ces élections. John Lee a mené toute sa carrière dans la police de 1977 à 2017 avant d’être nommé chef de la sécurité locale.

En 2019, lors des manifestations pour la défense du statut particulier de Hong-Kong, ce catholique n’a pas hésité à recourir à la fermeté pour réprimer les manifestations pacifiques qui regroupaient environ deux millions de hongkongais réclamant l’application du principe « un pays-deux systèmes » selon lequel devait être gouverné l’ancienne colonie britannique et lui assurer une certaine autonomie vis à vis de la Chine.

John Lee avait alors dénoncé un complot fomenté par des forces anti-chinoises désirant semer le chaos et il avait instauré une répression très violente qui démontrait son attachement au pouvoir chinois. Cette défense des intérêts chinois lui a permis de participer à la reprise en main politique de Hong-Kong, caractérisée notamment par la promulgation de la loi sur la sécurité nationale pour museler toute forme d’opposition.

Depuis cet épisode, il a gravi tous les échelons du pouvoir, devenant numéro 2 de l’exécutif puis en avril 2022, le successeur de Carrie Lam. Pékin a salué l’élection de John Lee, élu avec 1.416 voix pour contre 8 voix contre, comme un signe de la confiance et de la reconnaissance de la société hongkongaise.

Le détail de son programme n’a pas réellement été dévoilé, notamment sur le plan économique, mis à part l’aspect sécuritaire qui reste son cheval de bataille. Sur d’autres sujets de son programme comme la lutte contre la pauvreté, un habitant de Hong-Kong sur quatre vivant sous le seuil de pauvreté, John Lee a assuré qu’il communiquerait des précisions après le 1er juillet, date de sa prise de fonction et 25ème anniversaire de la rétrocession du territoire par le Royaume-Uni à la Chine.

A la question d’un journalise pour savoir s’il pense pouvoir faire conserver à Hong-Kong son statut de puissance financière internationale, John Lee répond en évoquant une intervention de la puissance divine.

Les preuves de son allégeance à la Chine l’ont placé depuis 2020 sur la liste noire du Trésor américain avec onze officiels hongkongais pour avoir porté atteinte à l’autonomie de Hong-Kong et restreint la liberté d’expression et de réunion des citoyens. Ces restrictions s’illustrent par exemple dans l’utilisation de la Covid-19 pour interdire aujourd’hui encore les réunions supérieures à quatre personnes.

L’Union européenne a dénoncé la récente élection de John Lee comme une violation des principes démocratiques et indiqué, comme l’a énoncé le chef de sa diplomatie Josep Borrell, qu’il s’agissait d’une étape supplémentaire dans le démantèlement du principe « un pays-deux systèmes » qui disparaît graduellement en même temps que les libertés des citoyens.

https://www.lexpress.fr/actualite/monde/hongkong-qui-est-john-lee-ex-policier-et-nouveau-chef-de-l-executif-adoube-par-pekin_2173130.html

 

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Le nouveau chef de Hong-Kong

 

Le nouveau responsable de l’exécutif de Hong-Kong, John Lee, âgé de 64 ans, est un ancien chef de la sécurité favorable au gouvernement de Pékin qui a officié lors des répressions des manifestations pro-démocratiques de 2019.

Les élections au cours desquelles il a été élu laissaient peu de marge à une surprise car il était candidat unique choisi par un comité qui avait été préalablement constitué avant ces élections. John Lee a mené toute sa carrière dans la police de 1977 à 2017 avant d’être nommé chef de la sécurité locale.

En 2019, lors des manifestations pour la défense du statut particulier de Hong-Kong, ce catholique n’a pas hésité à recourir à la fermeté pour réprimer les manifestations pacifiques qui regroupaient environ deux millions de hongkongais réclamant l’application du principe « un pays-deux systèmes » selon lequel devait être gouverné l’ancienne colonie britannique et lui assurer une certaine autonomie vis à vis de la Chine.

John Lee avait alors dénoncé un complot fomenté par des forces anti-chinoises désirant semer le chaos et il avait instauré une répression très violente qui démontrait son attachement au pouvoir chinois. Cette défense des intérêts chinois lui a permis de participer à la reprise en main politique de Hong-Kong, caractérisée notamment par la promulgation de la loi sur la sécurité nationale pour museler toute forme d’opposition.

Depuis cet épisode, il a gravi tous les échelons du pouvoir, devenant numéro 2 de l’exécutif puis en avril 2022, le successeur de Carrie Lam. Pékin a salué l’élection de John Lee, élu avec 1.416 voix pour contre 8 voix contre, comme un signe de la confiance et de la reconnaissance de la société hongkongaise.

Le détail de son programme n’a pas réellement été dévoilé, notamment sur le plan économique, mis à part l’aspect sécuritaire qui reste son cheval de bataille. Sur d’autres sujets de son programme comme la lutte contre la pauvreté, un habitant de Hong-Kong sur quatre vivant sous le seuil de pauvreté, John Lee a assuré qu’il communiquerait des précisions après le 1er juillet, date de sa prise de fonction et 25ème anniversaire de la rétrocession du territoire par le Royaume-Uni à la Chine.

A la question d’un journalise pour savoir s’il pense pouvoir faire conserver à Hong-Kong son statut de puissance financière internationale, John Lee répond en évoquant une intervention de la puissance divine.

Les preuves de son allégeance à la Chine l’ont placé depuis 2020 sur la liste noire du Trésor américain avec onze officiels hongkongais pour avoir porté atteinte à l’autonomie de Hong-Kong et restreint la liberté d’expression et de réunion des citoyens. Ces restrictions s’illustrent par exemple dans l’utilisation de la Covid-19 pour interdire aujourd’hui encore les réunions supérieures à quatre personnes.

L’Union européenne a dénoncé la récente élection de John Lee comme une violation des principes démocratiques et indiqué, comme l’a énoncé le chef de sa diplomatie Josep Borrell, qu’il s’agissait d’une étape supplémentaire dans le démantèlement du principe « un pays-deux systèmes » qui disparaît graduellement en même temps que les libertés des citoyens.

https://www.lexpress.fr/actualite/monde/hongkong-qui-est-john-lee-ex-policier-et-nouveau-chef-de-l-executif-adoube-par-pekin_2173130.html

 

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