L’ère du numérique a bouleversé la production cinématographique avec l’utilisation de plus en plus présente des décors virtuels en 3D. Avant le tournage, les équipes de réalisation doivent s’assurer que la technologie utilisée pour le décor virtuel répond aux besoins de la production.
Neoset
C’est le cas par exemple dans le studio C du complexe de production TSF à Épinay-sur-Seine où une équipe de production américaine s’apprête à tourner un film. Au préalable, Alexandre Saudinos et Jérémie Tondowski, les deux fondateurs de Neoset une société qui a proposé sa technologie pour tourner le film, doivent convaincre la production que les choix technologiques proposés sont les bons. L’équipe de Neoset s’active devant un écran en demi-cercle composé de 440 dalles de LED et mesurant 5 mètres de haut pour 22 mètres de large sans bord visible pour permettre un affichage parfait.
Pour le test, l’écran affiche un film test tourné par une caméra grand angle couvrant un champ de 220 degrés sur l’autoroute du Nord, l’avenue de l’Opéra et la place Vendôme de jour et de nuit. La technique est telle, le réalisme et les réglages de l’image sont tellement précis, qu’il est possible de perdre l’équilibre si on se place au centre du plateau.
Le chef opérateur, Aurélien Dubois, filme l’ensemble pour s’assurer de l’intégration parfaite du décor numérisé afin de donner l’impression que le film a réellement été tourné en extérieur. Le décor virtuel ne doit souffrir d’aucune approximation pour donner un rendu le plus proche possible de celui de la réalité, avec des images fluides et des couleurs sans défaut.
La réussite technologique du décor virtuel passe par un dédale de paramètres et de réglages qui doivent être capables de duper l’œil humain et éviter par exemple que le teint de l’acteur ou actrice au premier plan ne soit en décalé par rapport au contexte visuel, ce qui serait inévitablement repéré par l’œil du spectateur.
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