La place financière de Paris très inquiète des taux d’intérêt

 

La place financière de Paris naviguait dans le rouge ce lundi 4 avril au matin, les investisseurs étant tendus sur l’évolution du conflit en Ukraine et s’interrogeant sur les risques de récession aux États-Unis au vu de la hausse des taux obligataires.

La Bourse de Paris a ouvert en légère hausse avant de faire rapidement machine arrière. Vers 10h30, l’indice CAC 40 était en baisse de 0,39% à 6 658,08 points, après avoir terminé en légère hausse de 0,37% le vendredi 1er avril.

“De toute évidence, la situation en Ukraine continue de préoccuper les marchés, cependant toute donnée conjoncturelle est désormais considérée avec attention pour mesurer l’impact que le conflit a sur la trajectoire de l’activité économique”, a déclaré Sebastian Paris Horvitz, analyste pour LBPAM.

Le marché anticipe un resserrement monétaire aux États-Unis, mais s’inquiète également de l’impact sur la croissance, les rendements des obligations d’État américaines à deux ans restant supérieurs aux taux à 10 ans.

Les marchés financiers, qui attendent une indication sur l’ampleur de la prochaine hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), seront attentifs aux discours de plusieurs membres de la Fed cette semaine et au compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de l’institution qui sera publié mercredi 6 avril.

“Les marchés, dans les semaines à venir, devraient rester très volatils face au nombre considérable d’incertitudes qui rendent les perspectives économiques difficiles à appréhender”, a déclaré M. Horvitz.

Emmanuel Macron s’est dit, lundi 4 avril, “favorable” à ce que l’Union européenne décide de nouvelles sanctions contre la Russie, évoquant le pétrole et le charbon.

C’est la période des résultats d’entreprises, qui pointe son nez, présente aussi un risque pour la Bourse, qui devrait se concentrer sur les perspectives dévoilées lors de ces publications.

Et ce dans un “contexte qui sera dominé pendant un certain temps par la décélération de la croissance, une inflation élevée et un resserrement monétaire dont l’ampleur reste un sujet de débat majeur”, souligne l’expert.

 
 
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La place financière de Paris très inquiète des taux d’intérêt

 

La place financière de Paris naviguait dans le rouge ce lundi 4 avril au matin, les investisseurs étant tendus sur l'évolution du conflit en Ukraine et s'interrogeant sur les risques de récession aux États-Unis au vu de la hausse des taux obligataires.

La Bourse de Paris a ouvert en légère hausse avant de faire rapidement machine arrière. Vers 10h30, l'indice CAC 40 était en baisse de 0,39% à 6 658,08 points, après avoir terminé en légère hausse de 0,37% le vendredi 1er avril.

"De toute évidence, la situation en Ukraine continue de préoccuper les marchés, cependant toute donnée conjoncturelle est désormais considérée avec attention pour mesurer l'impact que le conflit a sur la trajectoire de l'activité économique", a déclaré Sebastian Paris Horvitz, analyste pour LBPAM.

Le marché anticipe un resserrement monétaire aux États-Unis, mais s'inquiète également de l'impact sur la croissance, les rendements des obligations d'État américaines à deux ans restant supérieurs aux taux à 10 ans.

Les marchés financiers, qui attendent une indication sur l'ampleur de la prochaine hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), seront attentifs aux discours de plusieurs membres de la Fed cette semaine et au compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de l'institution qui sera publié mercredi 6 avril.

"Les marchés, dans les semaines à venir, devraient rester très volatils face au nombre considérable d'incertitudes qui rendent les perspectives économiques difficiles à appréhender", a déclaré M. Horvitz.

Emmanuel Macron s'est dit, lundi 4 avril, "favorable" à ce que l'Union européenne décide de nouvelles sanctions contre la Russie, évoquant le pétrole et le charbon.

C'est la période des résultats d'entreprises, qui pointe son nez, présente aussi un risque pour la Bourse, qui devrait se concentrer sur les perspectives dévoilées lors de ces publications.

Et ce dans un "contexte qui sera dominé pendant un certain temps par la décélération de la croissance, une inflation élevée et un resserrement monétaire dont l'ampleur reste un sujet de débat majeur", souligne l'expert.

  
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