Une étude américaine vient de démontrer que la fonction snooze des réveils, qui permet de demander automatiquement un rappel de la sonnerie au bout de quelques minutes, interrompt les cycles de repos et qu’en utilisant cette fonction, il devient plus difficile de se lever pour commencer sa journée.
L’étude publiée dans la revue Sleep en octobre 2022 et réalisée par l’université de Notre Dame dans l’Indiana montre que 57% des participants à l’étude utilisant la fonction snooze ont pris l’habitude d’attendre la deuxième, troisième ou quatrième sonnerie avant de se lever.
Or, les auteurs de l’étude estiment que la fonction snooze nuit au sommeil et casse les cycles de repos. Lorsque le cerveau entend l’alarme du réveil, il considère que la nuit est terminée, c’est un réflexe pavlovien, une réaction naturelle à un stimulus.
Replonger dans le sommeil après avoir entendu la première sonnerie du réveil induit le cerveau en erreur et la fatigue se fera davantage sentir lorsqu’il s’agira de sortir réellement du lit, avec pour conséquence être plus enclin à supporter une inertie du sommeil qui peut se traduire par une sensation mêlant désorientation et malaise.
Pour remédier à ces désagréments, les auteurs de l’étude suggèrent de s’endormir plus tôt pour dormir davantage et non de programmer l’heure du réveil en fonction du nombre de fois que la personne désire actionner la fonction snooze pour repousser le lever. Il reste également la possibilité de ne pas mettre de réveil et de se réveiller naturellement, bien que tout le monde n’en ait pas la possibilité.
L’étude a été menée auprès de 450 participants travaillant à temps plein aux États-Unis et les enquêtes quotidiennes sur le sommeil ont montré que plus de la moitié des participants avaient recours à la fonction snooze, notamment les femmes qui l’utilisent plus facilement. Les scientifiques estiment que les résultats de l’étude sont suffisamment révélateurs compte tenu de la part estimée de la population qui ne dort pas assez aux États-Unis, environ une personne sur trois.
Les personnes se couchant très tard, en particulier les jeunes adultes, utilisant plus facilement la fonction snooze, indiquent subir des perturbations pendant leur nuit de sommeil et supportent au final une plus grande fatigue. Le neuroscientifique ayant participé aux recherches, Stephen Mattingly, affirme qu’une des limites de l’étude concerne le panel des participants qui ne permet pas d’arriver à des conclusions concernant les habitudes des adolescents et des ménages à faible revenu. Néanmoins, le conseil des chercheurs ne change pas, bannir la fonction snooze au quotidien.
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