Une ONG allemande, Atmosfair, a mis au point un e-kérosène neutre en carbone qui pourra être expérimenté en 2022 sur des vols à partir de l’aéroport d’Hambourg et, à titre d’expérimentation, une usine va être en capacité e produire ce nouveau carburant à l’échelle industrielle.
Destiné à réduire de moitié les émissions de CO2 du trafic aérien, le e-kérosène, produit à partir d’eau et d’air notamment, a l’avantage d’être neutre en émission de CO2 puisque le CO2 rejeté par les moteurs correspond à la quantité récupérée préalablement dans l’atmosphère pour sa production.
Cette neutralité carbone n’empêchera pas le trafic aérien de continuer à avoir un impact sur l’environnement avec notamment la formation de trainées de condensation et d’ozone dans la haute altitude qui vont continuer à avoir un effet sur le climat. Atmosfair estime cependant que l’utilisation de l’e-kérosène pourrait réduire de moitié l’impact de l’aviation sur le climat.
L’usine Werlte qui produira ce carburant, fonctionnera entièrement à l’électricité verte à partir d’éolienne et de panneaux solaires et pourra également produire de l’hydrogène par électrolyse. Elle disposera aussi d’un module de capture de l’air permettant d’extraire le CO2 de l’atmosphère.
L’hydrogène produit sera transformé en e-kérosène dans une usine voisine à Heide avant d’être expérimenté sur des avions à l’aéroport d’Hambourg. Le projet de e-kérosène développé par Atmosfair s’inscrit dans une démarche plus globale où différentes solutions commencent à se concrétiser pour proposer des solutions alternatives au carburant classique pour l’aviation, comme le projet développé par Totalénergies concernant un biocarburant produit à partir d’huile de cuisson usagé.
En Europe, la réglementation va progressivement imposer des quotas d’utilisation des biocarburants et la France, notamment, prévoit déjà l’utilisation de 1% de biocarburants pour les avions à partir de 2022, puis 2% en 2025 et 5% en 2030.
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