APRÈS DES VIOLENCES MEURTRIÈRES À BEYROUTH , LE SPECTRE D’UNE NOUVELLE GUERRE CIVILE PLANE SUR LES LIBANAIS

Des hommes nettoient une rue après les violents affrontements qui ont secoué des quartiers chiites de Beyrouth, la veille.
PHOTO : REUTERS / MOHAMED AZAKIR
 
 
 
Au lendemain des affrontements armés qui ont éclaté, jeudi, dans les rues de Beyrouth, en marge d’une manifestation organisée par les mouvements chiites Hezbollah et Amal, le calme est revenu dans le secteur de Tayouneh, où l’armée s’est déployée. Les funérailles des six victimes doivent avoir lieu, vendredi, décrété journée de deuil national.

Le Liban se prépare à inhumer, vendredi 15 octobre, les victimes des plus violents affrontements depuis des années dans le pays, dans une atmosphère tendue au lendemain de ces heurts qui ont secoué le centre de Beyrouth et ravivé le spectre de la guerre civile.
 
Cinq des six victimes relèvent des deux partis chiites, le Hezbollah pro-iranien et son allié le mouvement Amal, qui avaient organisé, jeudi, une manifestation devant le Palais de Justice de Beyrouth pour exiger le remplacement du juge chargé de l’enquête sur l’explosion au port de la capitale l’an dernier.
Les formations chiites accusent le parti chrétien des Forces Libanaises d’avoir déployé des francs-tireurs sur les toits des immeubles environnants et d’avoir visé leurs partisans qui s’approchent des quartiers chrétiens jouxtant le secteur. Les Forces Libanaises ont démenti et réclamé une enquête officielle, accusant le Hezbollah d’avoir envahi les quartiers chrétiens en marge de la manifestation.
 
Jeudi, des centaines de miliciens d’Amal et du Hezbollah s’étaient déployés dans les rues du secteur de Tayouneh, proche du Palais de Justice, près de l’ancienne ligne de démarcation au cours de la guerre civile (1975-1990) entre les quartiers musulmans et chrétiens.
Les circonstances exactes des violences qui se sont produites dans ce secteur restent confuses. L’armée a fait état “d’échanges de tirs” “au moment où les manifestants étaient en route pour protester devant le Palais de Justice”. Le ministre de l’Intérieur Bassam Mawlawi a affirmé que des “francs-tireurs” avaient tiré sur les manifestants.
Le déluge de feu qui s’est abattu sur ce secteur a terrorisé les habitants, ravivant le spectre de la guerre civile qu’ils croyaient avoir oubliée.
 
Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a appelé à “cesser les actes provocateurs” et plaidé pour une “enquête impartiale” sur l’explosion au port.
 
Ces violences viennent accroître la tension politique dans le pays, où le Hezbollah et ses alliés exigent le départ du juge Tareq Bitar qui, malgré les fortes pressions, veut poursuivre plusieurs responsables dans le cadre de son enquête sur l’explosion au port de Beyrouth du 4 août 2020 (plus de 200 morts).
 
Jeanne Fixe
 
 

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Des hommes nettoient une rue après les violents affrontements qui ont secoué des quartiers chiites de Beyrouth, la veille.
PHOTO : REUTERS / MOHAMED AZAKIR
   Au lendemain des affrontements armés qui ont éclaté, jeudi, dans les rues de Beyrouth, en marge d'une manifestation organisée par les mouvements chiites Hezbollah et Amal, le calme est revenu dans le secteur de Tayouneh, où l'armée s'est déployée. Les funérailles des six victimes doivent avoir lieu, vendredi, décrété journée de deuil national.
Le Liban se prépare à inhumer, vendredi 15 octobre, les victimes des plus violents affrontements depuis des années dans le pays, dans une atmosphère tendue au lendemain de ces heurts qui ont secoué le centre de Beyrouth et ravivé le spectre de la guerre civile. Cinq des six victimes relèvent des deux partis chiites, le Hezbollah pro-iranien et son allié le mouvement Amal, qui avaient organisé, jeudi, une manifestation devant le Palais de Justice de Beyrouth pour exiger le remplacement du juge chargé de l'enquête sur l'explosion au port de la capitale l'an dernier.Les formations chiites accusent le parti chrétien des Forces Libanaises d'avoir déployé des francs-tireurs sur les toits des immeubles environnants et d'avoir visé leurs partisans qui s'approchent des quartiers chrétiens jouxtant le secteur. Les Forces Libanaises ont démenti et réclamé une enquête officielle, accusant le Hezbollah d'avoir envahi les quartiers chrétiens en marge de la manifestation. Jeudi, des centaines de miliciens d'Amal et du Hezbollah s'étaient déployés dans les rues du secteur de Tayouneh, proche du Palais de Justice, près de l'ancienne ligne de démarcation au cours de la guerre civile (1975-1990) entre les quartiers musulmans et chrétiens.Les circonstances exactes des violences qui se sont produites dans ce secteur restent confuses. L'armée a fait état "d'échanges de tirs" "au moment où les manifestants étaient en route pour protester devant le Palais de Justice". Le ministre de l'Intérieur Bassam Mawlawi a affirmé que des "francs-tireurs" avaient tiré sur les manifestants.Le déluge de feu qui s'est abattu sur ce secteur a terrorisé les habitants, ravivant le spectre de la guerre civile qu'ils croyaient avoir oubliée. Le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a appelé à "cesser les actes provocateurs" et plaidé pour une "enquête impartiale" sur l'explosion au port. Ces violences viennent accroître la tension politique dans le pays, où le Hezbollah et ses alliés exigent le départ du juge Tareq Bitar qui, malgré les fortes pressions, veut poursuivre plusieurs responsables dans le cadre de son enquête sur l'explosion au port de Beyrouth du 4 août 2020 (plus de 200 morts). Jeanne Fixe  

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